L’art numérique est un terme qui rassemble une large gamme de catégories relatives à la création. Elles se servent des particularités du langage et autres dispositifs numériques comme l’ordinateur ou le réseau. Le développement de l’art numérique a été amorcé vers la fin des années 1950 comme un véritable genre artistique. Il a surtout été propulsé par la puissance de calcul de l’ordinateur et l’essor des interfaces électroniques qui permettent d’interagir avec les sujets humains. C’est ainsi qu’est né l’art digital qui a connu de nombreuses évolutions au cours du temps.
Voici un bref historique.
Art digital et évolution
L’art digital s’est ramifié sous divers genres au fil du temps. Les sous-catégories particulières sont la réalité virtuelle, la réalité augmentée, l’art audiovisuel, etc. tout cela vient s’ajouter aux autres désignations techniques de l’art digital, de la photo numérique et de l’art robotique. Cela a poussé de nombreux artistes à proposer une exploration de ce qui pourrait constituer les beaux-arts numériques. Il existe d’ailleurs un peu partout dans le monde, une foule impressionnante d’expositions et évènements dédiés aux arts numériques.
Parmi les plus célèbres dans le monde, on retrouve le festival Ars Electronica à Linz (Autriche), Deaf à Rotterdam, Transmediale à Berlin, ISEA (International Symposium of Electronics Arts), et enfin, le festival EXIT.
Quelques compétitions d’envergure
Il existe également des compétitions internationales dédiées à l’animation par ordinateur. Quelques exemples connus sont Images du futur qui se déroule à Montréal et dont l’organisation est du ressort de la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal. Monte Carlo accueille aussi Imagina, et Tokyo abrite tous les deux ans, le NTT InterCommunication Center. Les Etats-Unis ne sont pas en reste avec l’Art Show du SIGGRAPH. Dès les années 2000, on assistait déjà à une multiplication des manifestations et qui ont le plus souvent un lien étroit avec les musiques électroniques.
Numérique, environnements virtuels et augmentés
L’artiste n’est plus la seule personne impliquée dans le processus de création. L’art digital invite également le spectateur à prendre part de manière physique, au processus de création. Plusieurs œuvres mettent en avant des environnements interactifs bourrés de capteurs invisibles qui traduisent les mouvements et la forme du corps du spectateur. Bien avant que les techniques numériques ne deviennent si populaires, il était possible de créer des environnements interactifs en utilisant des moyens totalement analogiques.
Une évolution insoupçonnée par rapport à 1980
Vers le début des années 1980, certains dont Marc le Bot se disaient qu’il était impossible que l’ordinateur soit un instrument de la création artistique. La principale raison était la non implication du corps dans le processus. D’autres personnes ont prouvé le contraire, car le corps est bel et bien engagé dans le développement de l’art digital. Les outils les plus utilisés dans ce sens sont les capteurs de mouvement, les data-gloves, la capture de mouvement, etc. En plus de l’interface, il faut aussi mettre l’accent sur l’importance que revêt le volet comportemental de l’art interactif.
Œuvres d’art digital et artistes
En 1980, Catherine Ikam a procédé à la création d’un parcours portant sur la thématique de l’identité au Musée National d’Art Moderne du Centre Georges-Pompidou. Elle s’est également servie de la fragmentation dans les installations vidéo avec ‘’Fragments d’un Archétype’’ et ‘’Identité III’’. Le ‘’Pavillon Chromatique’’ a été réalisé par Jean-Robert Sedano et Solveig de Ory en 1986 en se servant de l’art digital.
En somme, l’art digital existe depuis maintenant quelques années. Il a connu de nombreuses évolutions au fil du temps, jusqu’à prendre les formes qu’on lui connaît aujourd’hui. Par ailleurs, les artistes digitaux se sont multipliés et les évolutions technologiques ne font qu’encourager le phénomène.